Dessine-moi le vent sur le sable

Dessine-moi le vent sur le sable est une œuvre poétique dans laquelle un frère s’adresse à sa sœur. Il lui parle longuement. Il évoque des pans de vie à l’épreuve, marqués par la volonté, parfois contrariée, d’accompagner l’autre. Un poème en prose dense et subtil : sur l’amour fraternel, la fragilité de l’existence, les souvenirs d’enfance… – joie et gravité en affinité avec la nature.

Caractéristiques techniques

Nombre de pages : 94 pages

Format : 110 x 155 mm

N&B – illustrations (5 feuillets)

Dos carré collé

Publié en Mai 2014 chez Bibliocratie

Extrait #1

Qu’avons-nous ma sœur de toi saisi ? Me parles-tu parfois pour que j’apprenne ce que dit un poème muet ? Me parles-tu ? Oh le soir est venu tôt, vite et tôt le triste jardin, l’enclos ! Tu avais compris à voir tes yeux nous fixer. Etre ailleurs ne s’invente pas. Farce est cette vie. Il nous fallait tant l’aimer. Nous y épuiser ne nous a guéris qu’à hauteur d’improbables médecines, pour nous porter vers ta prunelle énigmatique, un bouquet de cette épine.

Extrait #2

Ni l’idée, ni le soupçon que tu sois un fait accompli pour te garder à portée de main. Et quel consentement fut donné à n’aller qu’avec toi ! Toi par de calmes journées pour remonter le cours d’eau qui arrose et qui s’en va tissé de brins serrés, dorés, aux avances des terrasses et des confidents. Or te voici parmi nous la chaleur et l’ondée, la vigne robuste et le raisin hospitalier.

Extrait #3

De la première jeunesse étaient les eaux parmi les vieilles souches. Il en venait ! Elles fumaient sous les abricotiers en fleurs que la gelée guette au fond des nuits claires. Leurs rives allaient languides au petit jour. Qui réclama les fruits avant de héler les barques, qui survint dans ses rêves et qui trébucha dans son langage ? Qui n’en dit mot ? Qui au jeu des devinettes sur de l’eau.